Nouveautés
Travaux au tunnel du Fréjus : sécuriser ou doubler le trafic ?
07/05/2009
/
alpMedia
La signature le 28 avril 2009 du marché de réalisation de la nouvelle galerie de sécurité du tunnel du Fréjus pour un montant de 130 millions d'euros relance le débat sur l'avenir de cette infrastructure et plus largement sur les traversées alpines.
Le drame du tunnel du Mont Blanc en 1999 puis l'accident au Fréjus en 2005 ont été deux gros électrochocs concernant la question de la sécurité dans les tunnels routiers. La mise en conformité du Fréjus avec la directive européenne de 2004 sur la sécurité des tunnels a débouché sur la décision de créer une nouvelle galerie de sécurité. Mais la question du gabarit de celle-ci a été l'objet de grandes négociations entre les autorités françaises et italiennes. Les premières voulaient la limiter à un diamètre de 4,40 mètres, suffisant pour faire circuler des véhicules de secours. Les secondes voulaient aller jusqu'à 8,20 mètres, usant d'un argument imparable : deux véhicules de pompiers doivent pouvoir s'y croiser.
C'est la proposition italienne qui a l'a emportée et les travaux qui doivent démarrer cette année pour se terminer en 2014 ravivent les inquiétudes de nombreuses associations et élu-e-s alpin-e-s. Ceux-ci ont déjà à plusieurs reprises manifesté leur opposition à ce nouveau tube dont le risque à terme de le voir s'ouvrir à la circulation est élevé. Si du côté français on s'est officiellement défendu d'une telle hypothèse, les pouvoirs publics italiens et la société concessionnaire du tunnel ont déjà fait part de leur intérêt pour un tunnel
" utile " compte tenu de l'importance des investissements.
Cette éventualité viendrait accroître les capacités de circulation routière dans les Alpes et serait alors en totale contradiction avec la Convention alpine, avec l'expérience du système de Modalhor en cours dans la vallée de la Maurienne, avec l'aspiration des populations locales à voir diminuer la circulation de transit, avec la charte de l'environnement promulguée en mars 2005, et enfin avec les dispositions du Grenelle de l'environnement.
Source : www.acac73.org/ (fr), www.enviscope.com (fr), www.montagnanostra.org/tunnel_del_frejus.html (it)
C'est la proposition italienne qui a l'a emportée et les travaux qui doivent démarrer cette année pour se terminer en 2014 ravivent les inquiétudes de nombreuses associations et élu-e-s alpin-e-s. Ceux-ci ont déjà à plusieurs reprises manifesté leur opposition à ce nouveau tube dont le risque à terme de le voir s'ouvrir à la circulation est élevé. Si du côté français on s'est officiellement défendu d'une telle hypothèse, les pouvoirs publics italiens et la société concessionnaire du tunnel ont déjà fait part de leur intérêt pour un tunnel
" utile " compte tenu de l'importance des investissements.
Cette éventualité viendrait accroître les capacités de circulation routière dans les Alpes et serait alors en totale contradiction avec la Convention alpine, avec l'expérience du système de Modalhor en cours dans la vallée de la Maurienne, avec l'aspiration des populations locales à voir diminuer la circulation de transit, avec la charte de l'environnement promulguée en mars 2005, et enfin avec les dispositions du Grenelle de l'environnement.
Source : www.acac73.org/ (fr), www.enviscope.com (fr), www.montagnanostra.org/tunnel_del_frejus.html (it)