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Au cours des dernières années, Bourg-les-Alpes est devenu un lieu de vie privilégié pour les personnes qui travaillent dans la ville voisine. Cela provoque une circulation intense, et des conflits. La municipalité aimerait améliorer la gestion de cette situation. Le maire, Alain Combrettaz, passe en revue diverses options : quelles sont les conséquences d’un contournement, de panneaux d’interdiction ou d’autres mesures ?
Bourg-les-Alpes termine à peine le chantier de la nouvelle école, et il n’y a plus de financement pour réaliser des infrastructures routières. Le maire, Alain Combrettaz, fait donc poser des panneaux d’interdiction dans le centre du village.
La circulation se répartit dans les autres quartiers, les habitants sont en colère, la qualité de vie se dégrade. Certaines personnes quittent le village.
Heureusement, le maire Alain Combrettaz, a d’abord bien réfléchi avant d’agir. Il abandonne cette option et en examine d‘autres.
Le maire fait appel à des experts en aménagement et en démarches participatives. Ils s’accordent avec les habitantes et habitants sur une démarche et sur les objectifs. Que peuvent-ils mettre en œuvre rapidement avec peu de moyens ? Que veulent-ils réaliser à moyen ou long terme ?
Les citoyens, administrations et aménageurs développent plusieurs variantes, tirent au clair les besoins et les questions, sous-pèsent les arguments. Un village vivant et sans circulation chaotique, quelle belle idée!
Pendant quelque temps, tout le monde semble être d’accord. Mais le boucher Humbert dépose un recours : il a besoin de places de stationnement pour ses clients. Madame Chappaz, du jardin d’enfants voisin proteste ; elle craint pour la sécurité des enfants. On renégocie, on conçoit et on rejette.
Enfin, la solution : le jardin d’enfants sera intégré dans le nouveau centre scolaire, construit grâce à des finances locales saines.
Des aménagements bien coordonnés entre eux et des mesures de régulation associées ont transformé le village asphyxié par la circulation en un lieu où il fait bon vivre. Pour l’inauguration, les habitants de Bourg-les-Alpes invitent leurs voisins.
La surprise des voisins est grande, et ils aimeraient en faire autant dans leur commune. Ils reconnaissent que tout ce qu’ils font influence le paysage et la qualité de vie.
Le maire pense que la construction d’un contournement avec un tunnel est la meilleure solution. Il mandate un bureau d’études pour le développement du projet, examine le cadre juridique, fait appel à l’Etat pour un financement et commence les excavations.
Une route de contournement de quatre kilomètres avec un tunnel coûte au moins 200 millions d’euros. Avec cette somme Bourg-les-Alpes pourrait construire dix nouvelles piscines couvertes ou écoles.
Les travaux commencent : Isabelle Claretaz se plaint auprès du maire. Le bruit du chantier est insupportable, le plafonnier dans son salon tremble lorsque les entreprises creusent, le linge sur l’étendage est sali.
Après la fin du chantier, il n’y a quasiment plus de voiture dans le village. Le centre parait mort, les commerces ferment, il n’y a plus de financement pour la nouvelle école.
En revanche les embouteillages se forment dans le village voisin.
Comment planifier une vie de qualité ? Agissez dans votre commune ! Vous trouverez de l’aide, des exemples et des informations complémentaires dans notre sélection de liens.
CIPRA 2016
Commission Internationale
pour la Protection des Alpes
CIPRA International
www.cipra.org
Illustration: Johannes Gautier