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Les routes ne contribuent pas forcément au développement des Alpes
17/01/2013
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alpMedia
Une étude transalpine analyse pour la première fois le lien entre l'accessibilité d'une région et sa croissance économique. Suffit-il qu'une route soit la plus large possible pour que le progrès s'installe ?
Selon une opinion fréquemment exprimée par les politiques, la construction et l'aménagement du réseau routier routes vont de pair avec la croissance économique. Or, une étude transalpine récente, intitulée " L'importance du facteur accessibilité pour l'espace alpin ", montre que l'accessibilité d'une région n'est pas forcément un facteur suffisant pour qu'un territoire se développe de façon positive. L'auteur a étudié la corrélation entre le nombre de personnes vivant dans une commune, pris comme indicateur de progrès, et le temps nécessaire pour accéder à cette commune en voiture.
Conclusion de l'étude : les responsables politiques surestiment souvent l'importance du facteur accessibilité pour le développement régional. Le tourisme, par exemple, profite de la mauvaise desserte d'un territoire : les vacanciers restent plus longtemps, les lits et les restaurants sont remplis. Des routes larges, au contraire, amènent des touristes à la journée qui repartent le soir. La présence de routes rapides freine souvent le développement autonome d'un territoire : les communes ont alors peu de choses à proposer, hormis un espace résidentiel. Les communes situées le long de grandes voies de communication et à la périphérie des Alpes qui jouissent d'une bonne accessibilité et dont la population se développe fortement ont donc tout intérêt à maintenir et à développer leurs centres locaux, selon les conclusions de l'étude.
L'auteur de l'étude, Frieder Voll, a reçu le Prix Alp.relève 2012 de la Commission interacadémique Recherche alpine ICAS, qui distingue des thèses ou des mémoires de recherche.
Source et informations complémentaires : www.opus.ub.uni-erlangen.de/opus/volltexte (de)
Conclusion de l'étude : les responsables politiques surestiment souvent l'importance du facteur accessibilité pour le développement régional. Le tourisme, par exemple, profite de la mauvaise desserte d'un territoire : les vacanciers restent plus longtemps, les lits et les restaurants sont remplis. Des routes larges, au contraire, amènent des touristes à la journée qui repartent le soir. La présence de routes rapides freine souvent le développement autonome d'un territoire : les communes ont alors peu de choses à proposer, hormis un espace résidentiel. Les communes situées le long de grandes voies de communication et à la périphérie des Alpes qui jouissent d'une bonne accessibilité et dont la population se développe fortement ont donc tout intérêt à maintenir et à développer leurs centres locaux, selon les conclusions de l'étude.
L'auteur de l'étude, Frieder Voll, a reçu le Prix Alp.relève 2012 de la Commission interacadémique Recherche alpine ICAS, qui distingue des thèses ou des mémoires de recherche.
Source et informations complémentaires : www.opus.ub.uni-erlangen.de/opus/volltexte (de)