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Les associations économiques de la province italienne de Belluno demandent à l'UE d'admettre l'axe reliant Venise aux Alpes comme route de liaison européenne dans la liste des réseaux transeuropéens de transport (TEN). Elles soulignent qu'il ne s'agit pas d'une extension de l'autoroute Alemagna A27. Les associations économiques souhaitent remédier au "trou" actuel dans le réseau des voies de communication d'importance européenne au nord-est de l'Italie. La Convention alpine ne permettant pas l'extension de l'autoroute de l'Alemagna (Venise-Munich), très contestée, il faudrait aménager une liaison sur l'axe reliant Venise aux Alpes.

La ‚Caravane des Alpes' de l'association écologiste italienne Legambiente se mettra en route dans la nuit du 9 août, le jour de l'action "Feux dans les Alpes". Cette campagne, soutenue par le ministère de l'environnement, s'adresse à l'ensemble de l'Arc alpin italien avec une exposition itinérante sur la Convention alpine, des rencontres, des journées de volontariat, des conférences de presse et des trekkings.

La CIPRA demande depuis des années aux Etats alpins d'élaborer un protocole "Eau" en application de la Convention alpine. A l'occasion de l'Année de l'eau douce de l'ONU, la CIPRA a présenté aujourd'hui à Innsbruck/A sa proposition de protocole "Eau".

Les actes du workshop "Diversité culturelle dans l'espace alpin", organisé au mois de novembre dernier par l'Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH), viennent de paraître. Les contributions au workshop sont retranscrites sur une centaine de pages.

La conférence 2003 de la CIPRA est consacrée à la mise en œuvre de la Convention alpine et se focalise plus particulièrement sur la problématique des transports et du trafic de transit. Y participeront des politiciens et des experts de plusieurs pays, comme le ministre autrichien des transports, Hubert Gorbach, le secrétaire du secrétariat permanent de la Convention alpine, Noël Lebel, ou Peter Hasslacher, responsable de la protection de la nature au Club alpin autrichien. Cette conférence aura lieu les 23 et 24 octobre à Salzbourg/A.

Lors de leur conférence du 27 juin, les chefs des gouvernements des membres de la Communauté de travail des pays alpins Arge Alp (Bade-Wurtemberg, Bavière/D; Vorarlberg, Tyrol, Salzbourg/A; Tyrol du Sud, Trentin, Lombardie/I; St-Gall, Grisons, Tessin/CH) ont adopté des résolutions politiques sur les thèmes de la mise en œuvre de la Convention alpine, de la durabilité dans la politique européenne des transports, des conséquences de la réforme agricole de l'UE pour l'agriculture de montagne et de la Conférence gouvernementale de 2004.

La présidence allemande de la Convention alpine présente un programme en dix points pour la mise en œuvre de la Convention alpine. Sur le plan de la gestion, il s'agit de garantir le bon fonctionnement du secrétariat permanent, le travail du comité de vérification et l'élaboration d'un système d'indicateurs pour mieux déterminer les succès obtenus dans la mise en œuvre et les mesures encore à prendre. Il est également prévu d'élaborer un programme de travail sur plusieurs années pour la Convention alpine. Il s'agit également de hâter la signature et la ratification du protocole Transports et de prendre des mesures pratiques de transfert du trafic routier sur le rail. Dans le domaine des catastrophes naturelles, il y a lieu d'intensifier la coopération concrète. Il est aussi prévu de promouvoir des approches durables dans le tourisme et d'approfondir encore la collaboration dans le domaine des espaces protégés. Dans le domaine "Population et culture", il convient d'aboutir, au cours d'un processus bottom-up, à un accord qui doit devenir l'objet d'un instrument spécifique de la Convention alpine. Il est également prévu d'intensifier la coopération de la Convention alpine avec d'autres régions de montagne.

L'Alliance dans les Alpes demande aux ministres de l'environnement des États alpins et de l'UE de veiller, dans le cadre de leur conférence de Merano, à ce que tous les protocoles d'application de la Convention alpine soient ratifiés sans tarder par l'ensemble des parties contractantes. Elle réclame en outre la création d'un Secrétariat permanent de la Convention alpine. Les communes des Alpes qui ont déjà commencé à mettre en oeuvre la Convention alpine, demandent aux parties contractantes de la Convention alpine la mise en œuvre la plus rapide possible des protocoles par le soutien local à des projets réalisés à différents niveaux et par une mise en réseau internationale.

La Convention alpine a été signée avant la Conférence de Rio et donc avant l'apparition du concept de "durabilité". Néanmoins, elle est considérée à juste titre comme le concept le plus complet créé jusqu'ici pour le développement durable d'une grande région. Le bilan des dix premières années de la Convention alpine est décevant. Les problèmes à résoudre sont connus, des solutions ont été esquissées, mais la mise en œuvre de ce traité laisse encore à désirer. CIPRA International demande aux parties contractantes de prouver, par des projets concrets et des moyens financiers, qu'elles prennent au sérieux le développement durable.

Les ministres de l'environnement des pays alpins ont déclaré en 1998 que la mise en œuvre de la Convention alpine devait commencer avant la ratification des protocoles. Deux ans plus tard, cette exhortation n'a malheureusement montré que peu de résultat. CIPRA International s'est intéressée de très près à la mise en œuvre de la Convention alpine, en collaboration avec des expert-e-s et elle a élaboré un document détaillé sur cette mise en œuvre. Elle indique qu'une mise en œuvre ponctuelle des protocoles de la Convention alpine est problématique. CIPRA International souligne à quel point il importe de garder une vision d'ensemble. Dans cet esprit, les exigences de mise en œuvre de la CIPRA sont à comprendre comme des exemples. "Piocher" ici et là des points particuliers ou ériger un protocole en "modèle" contrediraient l'esprit de la Convention alpine, comprise comme un instrument global de mise en œuvre d'un développement durable. La CIPRA voit dans la création de régions modèles présentant un développement durable exemplaire une possibilité de parvenir rapidement à des résultats.