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Les jeunes chercheurs et chercheuses ont discuté en quoi consiste une bonne vie dans les Alpes autour d’un café et de croissants. (c) CIPRA International

Peu d’emplois disponibles, de plus en plus de maisons vides, une population vieillissante et en déclin : de nombreux territoires de montagne sont confrontés à ces défis. « Lorsqu’il s’agit de développement territorial, les interlocuteur·trice·s les plus compétent·e·s sont les gens qui vivent sur place », déclare la jeune chercheuse Giulia Ferrante. Elle fait partie du groupe de recherche-action « Montagne in Movimento » (Montagnes en mouvement), qui regroupe des chercheuses et chercheurs en science sociales issu·e·s de plusieurs universités et de différentes disciplines. Le travail de « Montagne in Movimento » est enraciné dans l’anthropologie alpine, et a débuté dans les Apennins, à Gagliano Aterno, un village de montagne des Abruzzes. Les recherches ne se concentrent pas uniquement sur les traditions et coutumes des communautés alpines, mais aussi et avant tout sur les réseaux sociaux et familiaux : que se passe-t-il par exemple lorsque de nouvelles personnes viennent s’installer dans des villages de montagne ? Et qui sont ces personnes ?

En immersion dans la communauté

Les jeunes scientifiques vivent plusieurs semaines sur leur lieu de recherche. Ils·elles se familiarisent avec la vie du village, étudient les réseaux et les structures locales, et développent avec la population locale des actions destinées à redynamiser le village. « Il ne s’agit pas seulement d’obtenir des résultats, mais aussi d’initier des changements et d’accompagner les processus en cours », explique Giulia Ferrante. L’une des initiatrices du projet est l’anthropologue Valentina Porcellana, professeure à la faculté des sciences humaines et sociales de l’Université de la Vallée d’Aoste/I. Ses travaux portent, entre autres, sur les processus participatifs dans les territoires urbains et de montagne, l’activation de communautés et l’évaluation qualitative des services sociaux et éducatifs. « Les solutions développées pour un lieu ne sont pas transférables directement à d’autres territoires », souligne Valentina Porcellana. « Chaque communauté évolue dans son propre univers ». La publication d’un premier recueil d’études ethnologiques sur la région alpine est prévue pour la fin de l’année 2021.

L’événement « Montagne in Movimento on the road – Torino, Valchiusella, Ostana » a eu lieu à la mi-octobre dans le cadre du projet Re.sources, financé par Erasmus+. Le projet de la CIPRA réunit des jeunes de différents pays alpins et leur donne l’occasion d’étoffer leurs réseaux et d’échanger avec des expert·e·s du développement durable.

Sources et informations complémentaires :

zenodo.org/record/5115781#.YYON7RwxmUk (en), www.facebook.com/MIM-Montagne-in-Movimento-102118241369620/ (it)