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Point de vue : Pour que les habitants des Alpes puissent respirer

08/03/2017 / alpMedia
De Grenoble à Chamonix, les habitants respirent toujours aussi mal. Les solutions techniques pour améliorer la qualité de l’air sont connues. Alain Boulogne, président de CIPRA France, demande de passer à l’action.
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Alain Boulogne, Président de CIPRA France. © Heinz Heiss

Les vallées alpines, tout comme de nombreuses villes françaises et italiennes, connaissent d’importants épisodes de pollution de l’air depuis la fin de l’année 2016. Les 155 000 habitants de la Vallée de l’Arve entre Annemasse et Chamonix sont fortement concernés. L’effet de cuvette entraîne la concentration des polluants générés par l’industrie, les transports et le chauffage au bois (foyers ouverts). Les habitantes et habitants dénoncent l’inaction des pouvoirs publics. Ils ont déjà manifesté à plusieurs reprises. Les cérémonies de vœux des élus pour la nouvelle année ont elles aussi été perturbées.

Face à l’urgence de la situation, le Vice-président délégué aux transports de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Patrick Mignola, a annoncé que « l’autoroute ferroviaire alpine, entre Aiton en France et Orbassano en Italie, va enfin augmenter sa capacité de transport des camions. Il y aura plus de camions sur les trains au 1er juillet 2017 ». Ce passage à l’action est indispensable. Néanmoins, cette mesure restera insuffisante pour améliorer de manière franche la qualité de l’air.

En effet, le transport de marchandises entre la France et l’Italie ne représente qu’une petite partie des polluants émis dans l’atmosphère. Il faut avant tout une politique des transports qui favorise le report du trafic de poids lourds sur les lignes ferroviaires. La mise en place d’une bourse du transit alpin, comme sollicité par la CIPRA dans sa prise de position « Sobriété dans les transports », fait partie des mesures les plus efficaces.

Aujourd’hui, retrouver un air de qualité nécessite des actions coordonnées à toutes les échelles : locale, départementale, régionale, nationale, européenne. Afin que des solutions déjà connues soient mises en œuvre, il faut de nouvelles formes de coopération entre l’ensemble des acteurs, comme les élus, associations, industriels, habitants. A l’invitation de CIPRA France, des associations locales et nationales se sont mises autour de la table pour harmoniser leurs propositions. Une démarche qui devrait s’amplifier. Une rencontre se tiendra sur ce thème le 22 mars à Sallanches (74).

Sources et informations :

www.cipra.org/fr/positions/vers-une-nouvelle-culture-de-la-mobilite-soutenable, www.cipra.org/fr/alpmonitor/tendance#mobilite-croissante-les, www.cipra.org/fr/manifestations/cipra-france-vous-invite-a-une-rencontre-qualite-de-l2019air-dans-les-alpes-des-enjeux-techniques-aux-reponses-de-la-societe