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Les trains de nuit sur la voie de garage

Les chemins de fer allemands et suisses suppriment les trains de nuit ; c’est le cas par exemple pour la liaison Berne-Bruxelles. Cela a des conséquences pour le climat : un voyage en train génère cinq fois moins d’émissions de CO2 qu’un voyage en avion. Pour Joop Spijker de la Fondation néerlandaise pour l’environnement, cela va avoir des répercussions pour les Alpes en tant que destination touristique : « Les liaisons ferroviaires empruntées par les touristes néerlandais vers Munich et Bâle vont être tôt ou tard supprimées ». Une étude réalisée pour le groupe Vert du parlement allemand montre que la demande ne manque pas : les trains-couchettes et les wagons-lits sont complets longtemps à l’avance. Or, la Deutsche Bahn n’investit pas dans le matériel roulant.
La situation est comparable en Suisse. Une enquête réalisée par l’organisation umverkehR montre que 64 % des personnes interrogées choisiraient l’avion si le train de nuit était supprimé. Avec la pétition « Sauvez le train de nuit », umverkehR exige que le Conseil fédéral maintienne les liaisons de nuit des CFF.
Les chemins de fer autrichiens poursuivent une autre stratégie : les ÖBB investissent 46 millions d’euros dans de nouvelles liaisons entre Vienne et Cologne/Düsseldorf via Linz/Passau. La nouvelle stratégie prévoit aussi une amélioration du service. Les Pays-Bas ont entre-temps mis en place un « Alpenexpress » pour assurer la mobilité des vacanciers. « En hiver, ce train de nuit achemine une fois par semaine des touristes néerlandais vers l’Autriche et l’Italie », indique Joop Spijker.
Source et informations complémentaires : http://www.bahnonline.ch/wp/82503/umverkehr-kampagne-rettet-den-nachtzug.htm (de), http://www.umverkehr.ch/fr/petition/petition-sauvez-les-trains-de-nuit, http://ec.europa.eu/transport/modes/rail/market/index_en.htm (en), http://www.cipra.org/de/publikationen/aktuelle-situation-und-handlungsansaetze-zur-weiterentwicklung-des-nachtreisezugverkehrs-in-deutschland (de)