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Un berger et ses chèvres : Les échanges internationaux d’expériences en matière de protection des troupeaux dans les Alpes gagnent en importance. (c) Maria Naynar

La population de loups dans l'espace alpin ne cesse de croître : 206 meutes de loups et 37 couples ont été recensés dans l'ensemble des Alpes lors du dernier recensement effectué en 2020-2021 par le "Wolf Alpine Group" international - les loups errants isolés n'ont pas été pris en compte. Or, « tous les loups ne sont pas les bienvenus » constate Kaspar Schuler, gérant de CIPRA International. Récemment, certaines régions et pays alpins ont assoupli les dispositions s’appliquant au prélèvement des loups dits « à problème ». Cependant, une demande suisse d’abaisser le statut de protection des loups a été rejetée fin 2022 par la Convention de Berne du Conseil de l’Europe. Dans l’UE, ce statut de protection sévère est réglé depuis 30 ans par la Directive habitats qui permet déjà le prélèvement de loups dans certains cas.

Échanges d‘expérience sur le thème du loup

Selon une étude des dégâts causés par le loup aux animaux de ferme, basée sur le nombre de déclarations aux autorités, le taux de préjudices a augmenté de 4,2 % entre 2018 et 2020 en Europe. Sont particulièrement concernés par ces attaques les moutons et les chèvres, les jeunes bovins et les jeunes chevaux. C’est en été que le risque d’attaque est le plus élevé, puisque les animaux se trouvent sur les pâturages et les alpages souvent isolés. La mise en place de clôtures électriques et l’utilisation de chiens de berger en combinaison avec la présence d’un berger sont donc particulièrement importantes. La CIPRA est en train d’élaborer un projet visant à la création d’un réseau alpin de bergers. « Nous voulons savoir où on a déjà trouvé les bons moyens de gestion du loup et comment on peut traduire et décliner ces moyens dans d’autres régions, au-delà des frontières. La France, par exemple, a une longue tradition pastorale et des expériences très riches dans ce domaine » explique Kaspar Schuler. Pour que l’homme et le loup puissent coexister, il faut des adaptations mutuelles. « Les prélèvements réguliers sont bons, mais il s’agit toujours d’une espèce protégée selon la Convention de Berne, qui a sa place dans l’écosystème. »

Sources, littérature :

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0006320723001404?via%3Dihub (en), https://1fl.li/wp/kaspar-schuler/ (de), www.rtvslo.si/okolje/ministrstvo-za-naravne-vire-dalo-dovoljenje-za-odstrel-stirih-volkov/673707 (sl), www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/statut-de-l-espece-canis-lupus-a22589.html (fr), www.br.de/nachrichten/bayern/woelfe-und-baeren-in-bayern-wie-kann-das-funktionieren,TdxxgUi (de), www.swissinfo.ch/ger/wissen-technik/wenn-es-legal-ist--den-falschen-wolf-abzuschiessen/48285838 (de), www.derstandard.de/story/3000000180206/eu-umweltkommissar-findet-aufregung-um-wolf-in-oesterreich-unverhaeltnismaessig (de), www.derstandard.at/story/3000000176376/214sterreich-bejagt-den-wolf (de), https://science.apa.at/power-search/10661895595851225929 (de), https://www.lastampa.it/la-zampa/2023/07/26/news/trentino_abbattimento_lupi_ordinanza_fugatti-409021116/ (it), www.lifewolfalps.eu/en/22933/ (en, de, fr, it)