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Plonger dans l’inconnu

07/11/2023
L’été dernier, des centaines de jeunes ont exploré les Alpes dans le cadre du projet CIPRA « YOALIN ». Ils montrent l’exemple que, sans se mettre en quatre, le voyage spontané peut respecter l’environnement et s’inscrire dans la durabilité.
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Les voyageurs YOALIN ont aussi exploré les Alpes suisses cette été. © Johannes Rützler

Contrairement à un kilomètre en avion, un voyageur-kilomètre en train produit 32 grammes d’émissions de CO2, soit sept fois moins qu’un kilomètre en avion . « Il ne s’agit pas seulement de réduire mon empreinte CO2 », explique Élise Bouhélier, de France. En effet, voyager en train offre de nombreux autres avantages, comparé aux voyages lointains en avion.

Des plus pour ceux qui aiment voyager
D’abord les bagages : « On peut emmener tout ce que l’on veut », dit Øyunn Kaset, de Norvège, qui a découvert les Alpes en train l’été dernier. Finis les embarquements précoces : « Il suffit d’être à la gare cinq minutes avant le départ du train. »
Autre avantage : le confort. « Il y a plus de place, un restaurant, on peut bouger comme on veut et entrer en contact avec les autres voyageurs. C’est comme une communauté temporaire sur rail », constate le Slovène Matevž Erzen qui est actif dans le projet Yaolin depuis son voyage Yaolin en 2018.

Plonger dans l’aventure
Bien sûr, il faut parfois improviser, par exemple lorsqu’il y a des retards ou qu’un train est annulé. « Ces ‘pannes’ signifient plus ou moins qu’il faut continuer, chante Jeanne Desfontaines dans la chanson Yoalin qu’elle a composée après son voyage, c’est comme sauter dans l’inconnu. » Nicolas Rodigari est également convaincu « qu’il faut se lancer dans l’aventure. Plonger dans l’inconnu, c’est génial. On se souvient toujours des péripéties, des improvisations. » L’Italien qui a déjà voyagé avec Yoalin en 2018, souligne l’importance d’entrer en contact avec les gens sur la route : « Si on leur en donne l’occasion, les gens peuvent être très sympathiques et accueillants. » 

Descendre du train au lieu de se téléporter
Un autre point fort est le paysage que l’on peut découvrir et observer depuis la fenêtre du train. « En volant, on se téléporte d’un endroit à un autre et on ne remarque pas le changement de paysage entre les deux. En revanche, dans le train, on ressent ce changement pendant le trajet, » affirme Nicolas Rodigari, ambassadeur Yaolin et fervent partisan des voyages respectueux de l’environnement.

Les voyages en train s’organisent aussi de manière plus flexible que les vols réservés à l’avance. « Si je vois un bel endroit, je peux y descendre », explique Élise Bouhélier. Voyager en train, ce n’est pas forcément aller d’un point A à un point B. »  Les trains desservent aussi les petites localités et pas seulement les grandes villes. Ce sur quoi la plupart des yaolins sont d’accord, c’est sur le fait d’éviter les hotspots touristiques. « Les Alpes sont vraiment photogéniques », affirme Élise Bouhélier. « Mais tu rates beaucoup de choses si tu ne vas qu’aux endroits que tous les utilisateurs d’Instagram veulent voir. »

Le projet YOALIN est porté par le Conseil des jeunes de la CIPRA et CIPRA International et est promu par les États signataires de la Convention alpine. Il est soutenu financièrement par l’Office fédéral suisse du développement territorial, le ministère autrichien du Climat, de l’Environnement, de l’Énergie, des Mobilités, de l’Innovation et de la Technologie, l’Office de l’environnement du Liechtenstein et le ministère slovène de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire.


Pour toutes questions, prière de contacter : Caroline Begle, CIPRA International, +423 237 53 53, [email protected]