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La renaturation signifie de remettre les écosystèmes détériorés ou détruits en un état proche de la nature. Il est possible de rétablir notamment l’état naturel des tourbières, rivières, zones humides, forêts et des prés. © Pixabay

Pendant des décennies, les cours d’eau ont été rectifiés et aménagés, comme le ruisseau Rappenalpbach dans les Hautes Alpes de l’Allgäu/D. En 2022, des travaux de construction ont détruit ce torrent, bien qu’il se trouve au cœur d’une réserve naturelle et d’une zone protégée. Les responsables ont été traduit·e·s en justice et le ruisseau a été remis dans un état aussi naturel que possible : des barrages artificiels ont été supprimés, des arbres et du bois mort ont été introduit dans le lit du ruisseau. Ainsi, le ruisseau devrait à nouveau serpenter librement. Un autre bon exemple est l’Emmebach/A qui, après sa renaturation, allie parfaitement écologie, protection contre les crues et loisirs de proximité. Le projet « Alpe’Mares » dans les Alpes françaises qui restaure 100 mares de montagne afin de préserver les populations d’amphibiens et de libellules menacées se poursuit jusqu’en 2025.

Particulièrement précieuses : tourbières remises en eau

Les tourbières sont des habitats précieux pour les plantes et les animaux rares, elles protègent notamment des inondations et stockent du carbone. Au niveau régional, les tourbières apportent une contribution importante à la protection du climat et garantissent la qualité de l’eau potable. La renaturation des tourbières asséchées est coûteuse et prend du temps. C’est pourquoi, un projet de renaturation à grande échelle a été lancé en Autriche en 2024 avec « LIFE AMooRe » : en l’espace d’une décennie, il vise à rétablir l’équilibre écologique de 40 zones marécageuses d’une superficie totale de 1 400 hectares, soit quatre fois la taille du Central Park à New York. En Suisse, la fondation myclimate soutient le financement de la renaturation. Au total, 10 tourbières ont pu déjà être restaurées avec succès. On trouve également de bons exemples dans les Alpes italiennes, comme à Carnino dans le Piémont – grâce à des fonds de l’UE, une tourbière située à plus de 1 900 mètres y a déjà été renaturée en 2018. Dans la zone alluviale de la vallée française des Belleville aux pieds des Menuires, une tourbière a également été restaurée, le projet se poursuivant jusqu’en 2050.

Le 18 septembre 2024, un atelier international sur la préservation et la restauration des tourbières alpines, organisé par CIPRA Autriche, aura lieu à Salzbourg/A.

Sources et informations complémentaires :

www.br.de/nachrichten/bayern/rappenalpbach-renaturierung-abgeschlossen,TroWyIq (de), www.areeprotettealpimarittime.it/news/245/nuovi-specchi-d-u2019acqua-alle-selle-di-carnino (it), www.cdc-biodiversite.fr/realisations/tourbiere-du-plan-de-leau/ (fr), https://life-amoore.at/ziele/ (de, en), www.neptun-staatspreis.at/projekte/altach-vorarlberg-renaturierung-emmebach/ (de), www.fondation-snowleader.com/la-transition-ecologique-en-montagne/ (fr), https://plattform-renaturierung.ch (fr), https://www.myclimate.org/fr-ch/sengager/projets-de-protection-climatique/renaturation-des-hauts-marais-en-suisse/ (fr)