La sécheresse qui dure depuis février n'est pas encore considérée comme dramatique par les spécialistes. Si les nappes phréatiques imperméables sont à un niveau important, ce n'est pas le cas des nappes alluviales peu épaisses, qui sont à un niveau nettement inférieur à la normale. Cela pourrait poser des problèmes catastrophiques pour l'agriculture et l'approvisionnement en eau potable au cas où le mois d'août ressemblait à ceux de juin et juillet.
L'agriculture souffre particulièrement de la situation. Le fourrage a cessé de pousser et dans l'ouest des Alpes, de nombreux éleveurs ont déjà commencé à entamer les réserves de fourrage de l'hiver.
Sur le front des incendies, la situation s'aggrave depuis la mi-juillet. Plus de 8000 hectares de forêts sont déjà partis en fumée dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, occasionnant la mort de quatre personnes.
Les conséquences de ces feux sont moins dramatiques dans les forêts de plaines que dans celles de montagne. La difficulté d'accès en terrain escarpé rend plus difficile le contrôle des feux. De plus, les terrains laissés nus après le passage du feu sont sujets à une érosion plus intense, ralentissant le retour de la végétation et mettant en danger les éventuelles infrastructures se trouvant en aval. La tendance à des précipitations plus importantes sur de courtes durées, affirmée par les climatologues, contribue à aggraver encore le problème de l'érosion.
Le risque d'incendie touche également de nombreux cantons des Alpes suisses, puisque les autorités ont interdit les feux, fusées et autres engins volants qui animent normalement la fête nationale ayant lieu le 1er août.
Sources : Le Monde, 29.07.2003 (fr), SDA (d) et www.incendiboschivi.org/docum/prevenz/alpi (it)