Nouveautés
Politique alpine en simulation
10/09/2012
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CIPRA Internationale Alpenschutzkommission
Le Parlement des jeunes de la Convention alpine offre à des lycéens la possibilité de faire leurs premières expériences en politique – même à un niveau international. Les résultats cependant ne sont pas encore assez reconnus par la « vraie » politique.
Le Parlement des jeunes de la Convention alpine – en anglais Youth Parliament to the Alpine Convention YPAC – est une tentative d’associer la génération suivante à l’élaboration de solutions face aux défis sociétaux et politiques dans l’espace alpin. Il offre également un cadre dans lequel les jeunes peuvent faire l’expérience directe des habitudes politiques (voir encadré).
Ce qui est particulier, c’est qu’ils le font dans un contexte international : avec des jeunes de cultures et de langues différentes et originaires de pays dont le niveau de développement varie. A ce point de vue-là, ce projet ambitieux correspond à une réalité politique mondialisée au sein de laquelle certaines décisions déterminantes pour l’avenir ne sont plus négociées à l’échelon régional ni national mais au niveau international.
Comment mon vis-à-vis reçoit-il ce que je dis ? Quelles images cela évoque-t-il pour lui ? Qu’est-ce que cela signifie quand l’autre se tait, sourit ou hoche la tête ? Quand on s’embarque dans le dialogue interculturel, il faut s’attendre à des surprises et à des incertitudes. Si les jeunes parlementaires veulent présenter leurs propres opinions et parvenir à une résolution commune comme prévu à l’YPAC, il faut qu’ils soient ouverts et souples, qu’ils respectent les autres et réfléchissent sur eux-mêmes. Ils doivent aussi avoir le courage de se lancer dans des débats difficiles dans une langue étrangère – l’anglais.
Sur la corde raide
En ce qui concerne la discipline et la culture verbale, les jeunes politiciens de l’YPAC n’ont rien à envier aux « vrais » parlementaires. Il est possible que le code vestimentaire du costume-cravate les aide à se glisser dans le rôle du personnage politique. C’est néanmoins pour les jeunes un défi de faire l’expérience des structures et des processus politiques tout en exploitant leur jeune créativité et leur potentiel. Ceux-ci leur permettent de penser les choses différemment des adultes. Si l’on voit l’enlisement dans lequel tombent parfois les débats de la « vraie » politique, on admettra que la société a désespérément besoin de ce jeune élan.
Malheureusement, l’influence des jeunes reste la plupart du temps modeste. Confrontés aux revendications des jeunes, femmes et hommes politiques font mine de saluer leur présence et de les prendre en considération – mais à peine repris par le quotidien de la politique, ils les oublient. Il en va de même pour le Parlement des Jeunes de la Convention alpine. D’autant plus que, à ce niveau international, les interlocuteurs sont multiples et peu accessibles, comme le Secrétariat permanent de la Convention alpine, les Etats contractants de la Convention ou les réseaux internationaux. Par son engagement en faveur du Parlement des jeunes, la CIPRA espère faire avancer les choses sur ce plan. Si les deux côtés – Convention alpine et Parlement des jeunes – s’engagent dans ce processus de rapprochement, ils pourront faire bouger beaucoup de choses.
Barbara Wülser, CIPRA International
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Des sujets brûlants sont débattus
Le Parlement des Jeunes a vu le jour en 2006 grâce au lycée académique d’Innsbruck/A et à la Convention alpine. Il a lieu chaque année dans un pays alpin différent. Les lycéens de dix écoles partenaires de tous les pays alpins débattent à chaque fois d’un sujet étroitement lié aux Alpes, et adoptent des décisions sous forme de résolutions.
En 2012, le Parlement des jeunes s’est déroulé à Vaduz/FL sur le thème des économies d’énergie. La CIPRA a participé à son organisation pour la première fois. Elle a aidé le lycée du Liechtenstein pour les questions d’organisation et les jeunes pour leurs relations publiques.
Un groupe de jeunes a élaboré le magazine «ImagineEnergy» en suivant une approche participative ouverte. Il est inclus dans ce numéro d’Alpenscène n° 97 et téléchargeable en ligne sur:
www.cipra.org/jeunesse
www.ypac.eu (en)
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Source : Alpenscène n° 97 (www.cipra.org/fr/alpmedia/publications/5017)
Ce qui est particulier, c’est qu’ils le font dans un contexte international : avec des jeunes de cultures et de langues différentes et originaires de pays dont le niveau de développement varie. A ce point de vue-là, ce projet ambitieux correspond à une réalité politique mondialisée au sein de laquelle certaines décisions déterminantes pour l’avenir ne sont plus négociées à l’échelon régional ni national mais au niveau international.
Comment mon vis-à-vis reçoit-il ce que je dis ? Quelles images cela évoque-t-il pour lui ? Qu’est-ce que cela signifie quand l’autre se tait, sourit ou hoche la tête ? Quand on s’embarque dans le dialogue interculturel, il faut s’attendre à des surprises et à des incertitudes. Si les jeunes parlementaires veulent présenter leurs propres opinions et parvenir à une résolution commune comme prévu à l’YPAC, il faut qu’ils soient ouverts et souples, qu’ils respectent les autres et réfléchissent sur eux-mêmes. Ils doivent aussi avoir le courage de se lancer dans des débats difficiles dans une langue étrangère – l’anglais.
Sur la corde raide
En ce qui concerne la discipline et la culture verbale, les jeunes politiciens de l’YPAC n’ont rien à envier aux « vrais » parlementaires. Il est possible que le code vestimentaire du costume-cravate les aide à se glisser dans le rôle du personnage politique. C’est néanmoins pour les jeunes un défi de faire l’expérience des structures et des processus politiques tout en exploitant leur jeune créativité et leur potentiel. Ceux-ci leur permettent de penser les choses différemment des adultes. Si l’on voit l’enlisement dans lequel tombent parfois les débats de la « vraie » politique, on admettra que la société a désespérément besoin de ce jeune élan.
Malheureusement, l’influence des jeunes reste la plupart du temps modeste. Confrontés aux revendications des jeunes, femmes et hommes politiques font mine de saluer leur présence et de les prendre en considération – mais à peine repris par le quotidien de la politique, ils les oublient. Il en va de même pour le Parlement des Jeunes de la Convention alpine. D’autant plus que, à ce niveau international, les interlocuteurs sont multiples et peu accessibles, comme le Secrétariat permanent de la Convention alpine, les Etats contractants de la Convention ou les réseaux internationaux. Par son engagement en faveur du Parlement des jeunes, la CIPRA espère faire avancer les choses sur ce plan. Si les deux côtés – Convention alpine et Parlement des jeunes – s’engagent dans ce processus de rapprochement, ils pourront faire bouger beaucoup de choses.
Barbara Wülser, CIPRA International
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Des sujets brûlants sont débattus
Le Parlement des Jeunes a vu le jour en 2006 grâce au lycée académique d’Innsbruck/A et à la Convention alpine. Il a lieu chaque année dans un pays alpin différent. Les lycéens de dix écoles partenaires de tous les pays alpins débattent à chaque fois d’un sujet étroitement lié aux Alpes, et adoptent des décisions sous forme de résolutions.
En 2012, le Parlement des jeunes s’est déroulé à Vaduz/FL sur le thème des économies d’énergie. La CIPRA a participé à son organisation pour la première fois. Elle a aidé le lycée du Liechtenstein pour les questions d’organisation et les jeunes pour leurs relations publiques.
Un groupe de jeunes a élaboré le magazine «ImagineEnergy» en suivant une approche participative ouverte. Il est inclus dans ce numéro d’Alpenscène n° 97 et téléchargeable en ligne sur:
www.cipra.org/jeunesse
www.ypac.eu (en)
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Source : Alpenscène n° 97 (www.cipra.org/fr/alpmedia/publications/5017)