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Mobilité et tourisme durable

01/07/2019
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Problématique et enjeux

Les habitants des métropoles ainsi que ceux du nord de l’Europe constituent une part importante des visiteurs de l’arc alpin. Ces citadins, souvent à la recherche d’un cadre préservé, ne disposent pas forcément de voiture individuelle et sont à la recherche de destinations accessibles en transport collectif. L’offre que représente ces dernières et les possibilités d’intermodalité orientent le choix de la destination finale. L’accès au « dernier kilomètre », ainsi que la structuration touristique (offre visible) à l’arrivée de ces destinations constituent également un enjeu fort.

Le développement de ces formes de tourisme, très prisée par une clientèle urbaine, relève de solutions techniques (interopérabilité, acheminent des vélos dans les trains et cars, etc.), de communication, de structuration de l’itinérance, etc.

Du local à l’Europe

Le train de nuit Paris/Briançon constitue une alternative crédible à la voiture individuelle pour peu que le service soit fiable. Les lignes de l’Étoile ferroviaire de Veynes offrent un potentiel de développement touristique considérable pour les territoires traversés si l’on considère les foyers de population au départ de ces lignes : Marseille, Valence, Grenoble. L’ouverture à la concurrence promulguée par la loi pour un pacte ferroviaire de 2018 est censée relancer le transport par train.

Plusieurs exemples de lignes sur l’arc alpin (exemple de Merano-Malles) ont connu des relances et développement importants suite à l’ouverture à la concurrence. Ces plans de relance semblent s’être appuyés sur des volontés locales fortes dans le cadre d’une stratégie de développement des territoires.

Le développement des infrastructures et des transports collectifs et le report modal nécessitent la recherche de modes de financement adéquats. Le protocole Transports de la Convention alpine invite les états signataires à chercher des financements en s’appuyant sur le principe « pollueur/payeur ». Une réflexion à l’échelle alpine, avec le modèle Suisse pour exemple, peut inspirer la France qui peine à mettre en application ce principe.

Groupes d’action concernés

  • Groupes d’action SUERA : Développement économique, mobilité (et groupes 5, 7, 9).
  • Groupe d’action Convention alpine : transports
  • Groupes du Comité de massif des Alpes : commission transport et mobilité, tourisme

Propositions à long terme

  • Examiner les modèles d’ouverture à la concurrence sur l’arc alpin pour le transport des voyageurs afin de préparer l’ouverture à la concurrence en France et mieux intégrer les potentiels touristiques des lignes de train

  • Examiner les modes de financement des infrastructures favorisant le report modal sur l’arc alpin, comprendre les freins et les leviers (acceptation sociale) pour une mise en application du principe « pollueur/payeur »

Proposition Présidence française 2020 :

P11. La Convention alpine dispose d’un recul et d’une analyse qui pourraient être mis à profit pour alimenter le groupe transports de la SUERA, ainsi que la commission transport du Comité de massif des Alpes sur les enjeux d’ouverture à la concurrence et de financement du report modal (capitalisation de données entre les trois groupes transports).

P12. Organisation d’un voyage d’étude sur l’arc alpin pour analyser des exemples d’ouverture à la concurrence réussis (CIPRA France peut appuyer cette demande).

P13. Le Youth Alpine Interrail Pass pour voyager à travers les Alpes en faveur des jeunes pourrait être judicieusement couplé au programme Erasmus (portage à définir).

Recherche scientifique, initiatives des territoires

  • La Coopération autour de l’Étoile ferroviaire de Veynes vise à dynamiser les lignes de train et les territoires desservis.
  • Groupe de travail Transports de la Convention alpine sur l’évaluation et l’internalisation des coûts réels du transport.