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Le vote suisse pour la limitation des résidences secondaires

Image caption:
Année de publication2013
Auteur(s)Martin Schuler et Pierre Dessemontet
Publié parRevue de Géographie Alpine
Institut de Géographie Alpine
Site Internet: http://rga.revues.org/
Langueen, fr
Commandehttp://rga.revues.org/1868
RevueRevue de géographie alpine - Journal of Alpine Research
Page(s)16
Forme de documentArticle Périodique
Pour la Suisse, les Alpes jouent un rôle identitaire important et c’est ce massif qui a forgé l’image du pays depuis les débuts du tourisme aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans un pays fédéraliste qui laisse de larges compétences de décision aux échelles cantonales et communales, les intérêts locaux et nationaux quant au développement de cet espace peuvent diverger fortement. La votation populaire du 11 mars 2012 sur l’initiative Franz Weber stipulant l’interdiction de la construction de nouvelles résidences secondaires dans les communes touristiques a été un exemple flagrant d’une telle opposition. L’acceptation de l’initiative, certes avec une majorité très courte, a été une grande surprise ; son empreinte est géographique, dessinant une ligne de séparation très nette entre les cantons alpins et préalpins versus les cantons du Plateau et du Jura. Cet article propose une analyse spatiale de ce vote et le met dans une perspective historique. En effet, parmi toutes les votations à caractère environnemental ou paysager soumises au peuple depuis 1950, on ne trouve qu’une seule autre – en 1965 contre « le renchérissement dans le domaine de la construction » – qui ait montré un même clivage territorial que la votation de 2012. Dans tous les autres scrutins de ce type, d’autres clivages – linguistiques, confessionnels ou régionaux – se sont superposés et ont permis à la population des Alpes de trouver des alliés. L’article pose la question de savoir si la solidarité séculaire des centres urbains avec les Alpes tend à s’estomper.