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Contourner les Alpes en bateau

22/09/2005 / CIPRA Internationale Alpenschutzkommission
Le transport par bateau sur des distances relativement courtes - le short sea shipping - possède un bon potentiel de développement et il peut donc décharger les axes de transport routier. Une nouvelle ligne de navigation contourne les Alpes de la France à l'Italie.
Réd. Les systèmes de transport de marchandises intermodaux, comme le short sea shipping vont devenir d'autant plus intéressants que la situation sur les routes va se péjorer. De plus, ils présentent un bon bilan écologique : avec un litre de carburant, un poids lourd déplace 50 tonnes sur un kilomètre, un train 97 tonnes et un bateau 127 tonnes. Depuis 2003, ces systèmes de transport bénéficient d'une aide ciblée de la part de l'UE. Le programme Marco Polo (2003-2013), doté de 840 Mio d'euros, est explicitement consacré au transfert du trafic routier de marchandises sur l'eau et le rail par une meilleure exploitation des infrastructures à disposition. La Commission européenne stipule dans un document consacré à Marco Polo II : "[…] On n'a pas besoin d'attendre, pour implémenter de meilleurs systèmes de transport d'avoir pris à grande échelle les mesures nécessaires sur le plan des infrastructures de réseaux."1

Et vogue le navire
Le nouvelle ligne de GLD mise en place entre la France et l'Italie constitue un exemple probant. L'Eurostar Valencia fait l'aller et retour trois fois par semaine, transportant jusqu'à 400 passagers et 150 camions. Le trajet de Toulon à Civitavecchia prend 15 heures et coûte 450 euros pour le véhicule et le chauffeur, y compris deux repas. Pour les chauffeurs et les entreprises de logistique, cette solution présente deux gros avantages : elle permet d'une part un meilleur respect des temps de repos et le transport par bateau coûte moins cher qu'à travers les Alpes par le tunnel du Fréjus. Rien que le péage pour le tunnel coûte déjà 200 euros. A cela s'ajoute le prix du carburant. L'Etat français soutient ce service à hauteur de 1 Mio d'euros et les transporteurs reçoivent 100 euros par traversée de l'Etat italien. GLD Lines espère encore toucher 3 Mio d'euros de subventions de la part de l'UE.