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L'hydroélectricité durable : une illusion ?

07/07/2010 / alpMedia
En France, Etat, élus, entreprises productrices d'électricité, associations de protection de l'environnement et pêcheurs ont signé une convention pour l'utilisation durable de l'hydroélectricité : l'efficacité des centrales existantes doit être accrue, les cours d'eau restaurés.
Hydroeléctrictié de l'avenir : exploitation efficace et restauration des cours d'eau ?
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Hydroeléctrictié de l'avenir : exploitation efficace et restauration des cours d'eau ? © Margotte www.flickr.com
A l'horizon 2020, la France entend couvrir 23 % de ses besoins en énergie grâce à l'hydroélectricité, contre 12 % à ce jour. Une utilisation durable de la ressource qu'est la force hydraulique est-elle possible ? Depuis 2008, Etat, élus, entreprises productrices d'électricité, associations de protection de l'environnement et pêcheurs débattent de cette question. Résultat de cette table ronde : la " Convention d'engagements pour le développement d'une hydroélectricité durable en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques ".
Cette déclaration d'intention prévoit entre autres la rénovation d'ici à 2014 des centrales hydrauliques hors d'âge. Cela signifie également que le débit des cours d'eau doit être suffisant pour assurer la circulation et la reproduction des poissons. D'autres centrales doivent quant à elles être détruites. En bref : les parties contractantes souhaitent compenser les effets négatifs de la production d'électricité sur l'environnement. Par exemple grâce à un programme de recherche sur " l'anguille européenne ", victime fréquente des turbines des barrages situés sur son itinéraire de migration jusqu'à l'Atlantique, son lieu de reproduction.
Pour WWF France, cette convention revêt avant tout un caractère symbolique. Pour la première fois, tous les acteurs ont pu être réunis autour d'une table pour débattre de ce thème controversé qu'est l'hydroélectricité. WWF France se réjouit que des associations de protection de l'environnement aient été impliquées dans ce projet dès le départ. Cela a permis de parvenir à un consensus et devrait conduire à une utilisation plus écologique de cette ressource à l'avenir.
France Nature Environnement (FNE) a quant à elle prit part aux négociations mais n'a pas signé la convention. FNE est dubitative sur l'objectif de ce document, à savoir développer massivement l'hydroélectricité afin de réduire les émissions de CO2 dans le secteur de l'énergie. Selon son communiqué, " ce ne sont pas 500 ou 1 000 microcentrales supplémentaires qui vont changer le bilan carbone du pays ". En effet, la majorité des gaz à effet de serre est issue de la combustion de produits fossiles carbonés, pour lesquelles on prévoit plutôt une augmentation de la consommation ! Par ailleurs, la France étant déjà très équipé en barrages hydroélectriques, FNE considère que la limite supportable est atteinte.
Sources : www.journaldelenvironnement.net/article, www.fne.asso.fr/fr, www.wwf.fr/s-informer/actualites