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Référendum sur l’aéroport de Bolzano

25/05/2016
La question de l’extension de l’aéroport de Bolzano échauffe depuis longtemps les esprits dans le Tyrol du Sud. Le 12 juin 2016, la population est appelée aux urnes dans le cadre d’un référendum sur le financement public de l’aéroport.
Une histoire sans fin : le 12 juin 2016, la population du Tyrol du Sud se prononce sur un projet de loi consacré à l’extension de l’aéroport de Bolzano. © Umweltdachverband Südtirol
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Une histoire sans fin : le 12 juin 2016, la population du Tyrol du Sud se prononce sur un projet de loi consacré à l’extension de l’aéroport de Bolzano. © Umweltdachverband Südtirol

Le référendum ne pose pas la question du « oui » ou du « non » à l’extension de l’aéroport. Les électeurs sont appelés à se prononcer sur la loi qui définira le fonctionnement de l’aéroport et le plafond maximal des coûts. Si la majorité des électeurs vote contre le projet de loi, la province n’accordera pas de subventions et l’exploitation de l’aéroport fera l’objet d’un appel d’offres. Si le projet de loi est approuvé, la province pourra verser des fonds à l’aéroport de Bolzano en fonction des mouvements de passagers. Si ces mouvements restent en deçà d’une certaine limite d’ici à 2022, l’aéroport sera fermé. Si cette limite est atteinte, la province investira chaque année entre 1,5 et au maximum 2,5 millions d’euros. La chambre de commerce du Tyrol du Sud, une collectivité de droit public, versera le même montant. Andreas Riedl de la Fédération pour la protection de la nature et de l’environnement, qui abrite aussi CIPRA Tyrol du Sud, résume ainsi la situation : « Soit l’aéroport restera de faible dimension et ne sera pas rentable – comme jusqu’à présent, soit il va grandir et devenir intolérable. »

Qu’en est-il de la compatibilité avec la Convention alpine ?
Depuis le début des débats sur l’extension de l’aéroport, la Convention alpine est régulièrement évoquée. La thématique des transports est un élément central du traité international (protocole Transports, ratifié en 2013 par l’Italie).
Le groupe Vert du Parlement de la province a demandé au service juridique de la Convention alpine mis en place par CIPRA Autriche une expertise sur la compatibilité du projet d’extension avec la Convention alpine. « Il semble que l’impact global de l’extension prévue de l’aéroport entre dans tous les cas en tension avec les objectifs du protocole Transports », précise le rapport. L’extension de l’aéroport n’est pas interdite, mais elle devrait être limitée « autant que possible ». Il serait préférable d’améliorer les liaisons avec les aéroports existants comme Munich ou Vérone.

Des nuisances environnementales importantes
La procédure d’évaluation environnementale de la province remet également en question les affirmations des partisans de l’aéroport : elle prévoit en moyenne 40 à 50 mouvements d’avions par jour au lieu des dix annoncés, une majoration du niveau de bruit pouvant atteindre 10 décibels, et une augmentation de 150 à 400 % des émissions. Selon le rapport, le projet doit aussi faire l’objet d’une véritable étude d’impact environnemental (EIE), mais la procédure ne sera achevée qu’après le référendum du 12 juin.

 

Source et informations complémentaires : www.provinz.bz.it/service/resdownload.aspx?source=VIA-UVP&ID=2FCDE333EE1194A2E050007F01005C46(de/it), http://provinz.bz.it/flughafen/konzept.asp (de/it), http://wahlen.provinz.bz.it/de/index.html (de/it), www.umwelt.bz.it/flugplatz.html (de), www.umwelt.bz.it/no-airportbz/rechtsservicestelle-alpenkonvention-stellungnahme.html (de)

Mots-clés associés : Mobilité, alpMedia 05/2016